Il y a quelques jours, Monsieur Orban le 1er ministre hongrois, pays membre de l’UE a déclaré qu’il n’était pas certain que les européens étaient prêts à mourir pour l’Ukraine. Heureusement que tous les jeunes gens qui sont morts sur les plages normandes en juin 1944 et notamment le 6 juin et qui pour la plupart ne connaissaient ni la France, ni l’Europe et qui n’étaient probablement jamais sortis de leur ferme ou de leur village, n’ont pas eu ce même raisonnement… car comme il est dit dans la chanson de Sardou, nous serions aujourd’hui tous en Germanie. J’ai eu la chance, je ne sais pas si c’est le bon mot, de me rendre à 14 ans au cimetière américain de Colleville en Normandie. J’y suis retourné depuis à deux reprises et à chaque fois c’est la même émotion qui m’envahit dans ce lieu qui appelle à l’introspection, au respect et au recueillement. N’oublions pas ce que nous devons à tous ces morts. En ce jour particulier, j’ai une pensée pour mon grand-père, Albert, gravement blessé lors du débarquement allié en Italie en 1943.

E. D.